Sommet du Conseil des employeurs champions de 2015
Discussion de groupe – Capital humain et compétences à Ottawa : l’offre et la demande
Ram Raju, Président et chef de la direction, Kivuto
Magdalene Cooman-Maxwell, Directrice, Participation des employeurs, LASI WorldSkills
Saad Bashir, Directeur, Développement économique et innovation, Ville d’Ottawa
Des experts représentant l’offre et la demande ont discuté de leur expérience pour ce qui est de répondre à leurs propres besoins et à ceux de la population active d’Ottawa. Ram Raju, président et chef de la direction de Kivuto, a dit que les professionnels ayant des liens à l’échelle mondiale accentuent la croissance internationale de son entreprise conceptrice de logiciels. La moitié du personnel de Kivuto est née à l’étranger, et la moitié des promotions récentes ont été offertes à des immigrants. C’est le résultat d’une approche de recrutement agressive, a dit monsieur Raju.
« Si une personne est trilingue, nous souhaitons l’embaucher avant même de savoir où la placer dans l’organisme, » a dit monsieur Raju. « Si nous n’avions pas autant de polyglottes, ce serait un sérieux désavantage concurrentiel. »
Magdalene Cooman-Maxwell a mentionné qu’Ottawa se classe la première des 33 plus grandes régions métropolitaines canadiennes détenant un pourcentage de population active qui possède un diplôme universitaire, et que 27 % de cette population représente des immigrants. Son travail à LASI World Skills comprend l’établissement de liens avec des professionnels formés à l’étranger qui détiennent des emplois qui leur permettent d’utiliser au maximum peurs compétences, même si cela signifie un changement de leurs attentes.
« Le défi, pour les personnes avec lesquelles nous travaillons, est de faire la transition psychologique entre ce qu’ils étaient et ce qu’ils peuvent devenir au Canada, » a dit Cooman Maxwell. « Ça prend une communauté pour changer de domaine. Nous avons la main-d’œuvre, mais nous devons faire les liens avec les employeurs pour les aider à trouver cette main-d’œuvre. »
L’emploi de Saad Bashir, à la Ville d’Ottawa, le laisse à l’intersection de l’offre et de la demande. Il voit une demande constante des divers secteurs commerciaux à Ottawa, en passant par les sciences de la vie aux technologies propres, par le domaine des médias numériques à croissance mondiale rapide et les logiciels. Il entend souvent des nouveaux arrivants, qui le trouvent au moyen de Google, pour des conseils en matière de recherche d’emploi. « Je conseille à mes compatriotes immigrants de sortir du lot, » a dit monsieur Bashir. « Si vous devez améliorer vos compétences, faites-le. Si vous devez développer de meilleures aptitudes sociales, faites-le. Les employeurs cherchent les gens qui pourront s’adapter à leur équipe; ces compétences générales sont donc très importantes. »
Messieurs Raju et Bashir ont souligné que le rythme du changement s’accélère pour tous les professionnels dans l’économie du savoir, et non seulement que pour les immigrants. « Les employeurs se plaignent à la ville tout le temps pour dire qu’ils ont besoin de nouveaux ingénieurs en logiciel. Six mois plus tard, ils viennent à nous avec un tout autre ensemble d’outils pour lequel ils doivent embaucher, » a dit monsieur Bashir.
« Beaucoup de problèmes ne relèvent pas des immigrants, » a confirmé madame Cooman Maxwell. « Bon nombre de professionnels canadiens vivent la même chose. Les changements technologiques nous affectent tous. »